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Une semaine au Tibet

T I B E T

 

Ci dessous quelques vidéos et notes écrites lors de mon voyage au Tibet durant une semaine en juillet 2005... D'autres carnets de voyage seront prochainement mis à jour sur ce site ... Yemen, Chine, Thailande, Chili, Maroc, Vietnam etc ...

Au coeur d'un monastère

Arrêtez au préalable la musique du site dans le menu en haut à droite / First stop the website music on the menu top right ...

Danses lors du festival du Shoton

" La fête du Shoton est l'une des fêtes traditionnelles les plus populaires du Tibet. Cette fête est à la fois consacrée au yaourt (le mot shoton signifie en tibétain "le banquet du yaourt"), à l’opéra tibétain et à la religion bouddhiste (elle marque la fin d’une période de méditation pour les moines). Elle a lieu chaque année au mois d'août (fin du sixième mois ou début du septième mois du calendrier tibétain). Elle représente un événement important pour les Tibétains. Selon la tradition, les moines bouddhistes se rendent dans la montagne pour méditer. Cette retraite une fois achevée, les membres de leur famille les y rejoignent. Sur le chemin du retour, tous dansent, chantent et se nourrissent de yaourt. La fête du Shoton synthétise ces éléments de la culture tibétaine. Diverses activités (marchés, courses, spectacles) en font également un moment de détente. Y assister permet de s’imprégner de la culture tibétaine ". Source : voyage chine . com

21

juillet

2005

Nous sommes quelque part dans le sud est tibétain, dans une toute petite ville nommée Markan (je ne suis pas bien sûre de l'orthographe...) à 3500 mètres d'altitude...
Le départ de Zhongdian hier fut compliqué, avec l'agence qui n'avait pas encore nos permis chinois pour le Tibet ... Heureusement, le chauffeur, Nima, pur tibétain, et le 4x4, jeep Mitsubichi Pagero, pas de Land Cruiser finalement ... étaient bien là. Du coup, nous avons un peu fait le forcing avec quelques coups de téléphone avec Mr Chen à Kunming pour partir quand même à 14h, après un bol de riz et quelques légumes...car notre timing est des plus courts, devant absolument arriver à Lhassa le 26 au soir au plus tard pour reprendre un avion le 28 au matin pour Beijing... Le deal étant qu'il nous faxe le soir même ou le lendemain matin nos permis ...
Nous voyageons avec un couple français de psychologues très sympas, et le chauffeur, l'est également, même si la communication est difficile parfois car il ne parle que Tibétain et Chinois. Et surtout en mime... ;-)
Première journée hier, encore dans le Yunnan, avec des routes plutôt bonnes, quelques camions évités de justesse...et des paysages très impressionnants, qui vont crescendo niveau beauté depuis. Sans oublier de nombreuses Stupa en chemin avec leurs drapeaux tibétain... 

22

juillet

2005

Nuit à Dequin, promenade dans le marché le matin, puis de retour sur les routes, mais cette fois ci en terre sèche ou boueuse selon les endroits.

 

Nous sommes assez gâtés au niveau météo car il pleut essentiellement la nuit. Par contre, vu l' état des routes, plutôt défoncées, le 4x4 n'est pas de trop ...

 

Vers 11h, nous passions le poste "frontière", sans réel contrôle heureusement (nous n'avions toujours pas nos permis...) grâce au chauffeur qui se la jouait conversation de café avec les policiers...

 

A 12h, nous nous retrouvions bloqués par un camion citerne d'essence, totalement embourbé suite à un glissement de terrain sur l'unique route... un tractopelle était déjà à l'oeuvre, pour essayer de l'en sortir, sans succès, en essayant de le soulever...

 

1h30 après, quelques minibus chinois faisant également la queue, tous les voyageurs chinois et nous assis face au camion observant les manoeuvres... Celui ci finissait par réussir à reculer ... et le tracto-pelle reprenait son travail pour déblayer la route et la rendre à nouveau accessible. 

30 minutes plus tard, nous reprenions notre voyage, croisant des petites caravanes de sel constituées de petits chevaux, suivant le début du Mékong, sinuant dans la vallée au milieu de gigantesques montagnes sur des routes à plus de 4000m parfois...

 

Nous nous arrêtions ensuite au moment du déjeuner près d'une église chrétienne avec une architecture tibétaine, dans laquelle nous trouvions des livres de chansons chrétiennes traduits en tibétains datant du début du siècle, posés sur les bancs... 

 

Nous repartions peu après avec une bonne pluie suivie de deux dérapages dans la boue un peu "chauds" et un peu trop près du précipice qui bordait la route...
et enfin une sorte de plaine à 3500 m, sur des Km, avec disséminés de ci de la de superbes maisons tibétaines en terre, immenses bâtisses carrées sur deux étages avec sur chacune des façades cinq ou six fenêtres en bois ouvragé et coloré.

 

Ce soir, après un copieux repas dans un petit bouiboui local avec des tenanciers absolument adorables, nous partions à la recherche incertaine d'un cybercafé... et surprise, nous en trouvions un, emplis de jeunes tibétains tchatant sur le net ou jouant.

Mon retour à l'hotel en revenant du cyber café la nuit tombée s'avèrera plus compliqué que prévu ... En effet, avec mon sens de l'orientation légendaire pour ceux qui me connaissent bien... , je réussissais à me perdre dans ce micro village et à errer une bonne demi heure durant laquelle je tentais de mimer en vain ou presque mon hôtel et le 4x4 garé devant aux quelques tibétains trainant dans les quelques rues aux alentours ... étant totalement incapable de me rappeler le nom chinois ou tibétain de cet endroit spartiate dans lequel nous logions ... et Laurence ma compagne de voyage ayant éteint son portable ... Comme quoi il faut toujours avec soi la carte de visite du lieu ou l'on dort ;-) surtout lorsque l'on voyage dans un pays dont on ne connait pas un mot de la langue locale ... si ce n'est bonjour et merci ... ;-)

23

juillet

2005

D' après nos compagnons de voyage français (Le couple de Psy), nous ferions le même trajet qu'Alexandra David Néel dans les années 20, mais elle l'avait fait à pied avec un moine tibétain... 

 

Les paysages se succèdent depuis 2 jours, tous aussi différents les uns que les autres, nous donnant une sensation de liberté totale dans des espaces vierges à perte de vue, passant d'une montagne à l'autre, sur des routes majoritairement de terre sauf exception.

 

La route la plus haute que nous ayons prise était à 5200 mètres d'altitude, et nos anoraks étaient loin d' être inutiles.

 

Nous avons dormi hier à plus de 4000 mètres dans un petit village dont je ne sais plus le nom, constitué d'une rue ... un peu perdues au milieu de nul part, avec l' électricité sur des groupes électrogènes, uniquement de 20 h 30 à minuit, dans une petite chambre avec nos deux lits , nos deux bassines pour la toilette, un seau d'eau froide et deux thermos d'eau chaude, en guise de salle de bain improvisée ... Quant aux toilettes, c' était une cabane en bois avec des trous dans le plancher ... sans électricité biensûr ... Dans la journée, nous nous nous arrêtions dans les plaines où campent les familles de nomades avec leurs Yaks.

24

juillet

2005

Nous continuons notre traversée des plaines tibétaines avant d'arriver dans un monastère Tibétain, surplombant un petit village.

 

L'ambiance de celui ci est digne du Nom de la Rose, avec les paysans très pauvres nous accompagnant au sommet, une femme muette et simplette nous accueillant et nous présentant aux moines l'habitant.

 

Ces derniers seront des plus sympathiques, nous faisant visiter l' intérieur de leur monastère, dont l'odeur animale...est plus que prenante... et l'ambiance fort étrange...

 

Nous aurons le plaisir d'assister également à une séance de prières et de chants tibétains, avant de passer devant une fête tibétaine, pour le festival de Shoton, parmi les Khams, je crois, dont les hommes ont souvent les cheveux longs relevés en une longue tresse autour de leur tête fixée avec des fils laine rouge. 

26

juillet

2005

Enfin à Lhassa. Quelques lignes rapidement car il est minuit 45 et le cyber café devant fermer à minuit... j’ai un peu peur d’etre éjectée...

 

Ci contre, c’est le Khampa typique... un peu indien d’Amérique non ? Ou alors les cheveux courts chevauchant sa moto avec ses lanières en cuir colore volant au vent, exit le cheval d'antan ...

 

Donc, après 7 jours de jeep sur des routes souvent tortueuses et boueuses mais oh combien intéressantes de par les paysages qu'elles nous offraient, divers et captivants, nous voici enfin à Lhassa, much more busy than rest of Tibet... full of chinese and tourists....

Photos ci contre, aujourd'hui a 40km de Lhassa ...

 

Nous sommes arrivés vers les 17h, et après quelques quiproquos concernant nos "permis' pour le Tibet dont nous n'avons que trop peu vu la couleur, et avec l'aide d'une explication d'une agence locale dont je vous passerai les détails, nous trouvions un billet d'avion Lhassa Pékin pour demain 13h, coup de chance car normalement, il faut s'y prendre 3 jours à l'avance dixit le Lonely Planet... mais sur ce voyage, nous sommes sous une bonne étoile depuis le début.

 

 

Donc demain, lever 5h30, départ 6h de la chambre pour profiter des ruelles vides ... de Lhassa et de son architecture avant 09h30... Timing un peu court certes, mais il ne nous restera ensuite que 2 jours et demi pour Pékin pour Laurence et un de plus pour moi alors, il faut faire des choix, surtout que nous avons vu le plus beau du Tibet durant ces 7 jours fort probablement, sans la foule des touristes baba-cools, qui errent de ci de la dans les rues de Lhassa. Photos ci dessus, le pèlerin allant jusqu'à Lhassa, en se prosternant au sol tous les 2 mètres ... Ici, nous sommes à 70 km de Lhassa au moins, cela vous donne une idée... Puis quelques Lamas dans un monastère à 30 ou 40km de Lhassa tout à l'heure, le téléphone portable à l'oreille biensûr... tout le monde en a un ici ... et oui, même les Lamas... quand je dis Lamas, c'est générique, cela se trouve, ils ne le sont pas encore... je ne suis pas très calée niveau bouddhisme ... sorry ...

 

Bientôt fini donc les Lamas parfumés à l'odeur de yak ... très spécial... les Khampas essayant de nous draguer lors de notre arrivée en ville dans je ne sais plus quelle bourgade, par la fenêtre de notre jeep, en se curant les dents, crachant par terre devant nous puis en nous offrant des petits vers séchés ... Fini les cybercafés pleins de mouches avec Windows 98 et les connections top lentes ... D'autres anecdotes me reviendront sûrement ... Fini les repas dans les boubouis locaux où le seul moyen de choisir un plat, le menu étant en pur chinois..., est d'aller faire un tour dans les cuisines ... et de désigner quelques légumes, en leur demandant de les mélanger, à leur grand désarroi ... et oui, les pommes de terre ne se mélangent pas avec les tomates ici, ... les tomates, c'est avec les oeufs, et les pommes de terre, hyper rares ... donc souvent de la verdure et du riz au final, excepté hier midi où nous nous sommes offert des momos et des crevettes, mais la facture fut très salée du fait des crevettes... et nous avions oublié de demander le prix, tellement habituées à ce que les additions soient légères ... mais bon, nous venions de voir des têtes de chiens ou de chats, on ne sait pas trop dans un plat dans la cuisine, alors on s'est dit que les crevettes, c' était plus "safe"... ;-)

                        
Photo ci dessus, la fin de vie du Yak... sa peau une fois séchée et tannée je suppose... finira soit en habit, soit en sac à dos pour un Khampa, soit en sac pour conserver le beurre de Yak ... J'omets sans doute d'autres usages qui me sont inconnus.

Malgré tout cela, nous garderons un excellent souvenir de cette traversée, avec un couple charmant, Jean Claude et Marie France et notre chauffeur Tibétain Nima et son rire d'enfant communicatif, sauf dans les virages un peu mal calculés avec les falaises en dessous ... mais certains Tibétains rient dans toutes les circonstances...


Cette traversée du Tibet restera l'un de mes plus beaux voyages !


A votre tour ... avant qu'il ne soit défiguré par la modernisation chinoise qui avance à coup de buldozer...

 

Si vous avez aimé ce carnet de route imagé, n’hésitez pas à me laisser un commentaire dans mon  Livre d’Or.

Un matin à Lhassa

Suivant le bouddhisme tantrique tibétain, le Tibet compte vingt-quatre sites sacrés qui sont des lieux de pèlerinage. Ces lieux, suivant la mythologie, correspondent à des répliques des vingt-quatre pièces du corps spirituel du Bouddha se situant originellement en Inde. Lhassa, le lac Namtso, le Mont Everest font partie du nombre.

 

Le but essentiel d'un pèlerinage est généralement le désir d'être bénéfique à l'humanité, mais les bienfaits personnels, matériels et spirituels, sont une motivation supplémentaire. On espère par exemple qu'un voyage pénible va effacer tous les péchés accumulés par le passé et favorisera un meilleur statut dans la vie suivante.

 

Un pèlerinage peut consister en une heure de marche autour d'un temple mais aussi en un voyage en se prosternant sur plusieurs milliers de kilomètres qui peut durer des années. Le pèlerin, dans ce dernier cas, vit de mendicité et en logeant dans les monastères.

 

Parmi les observances religieuses sur les lieux sacrés, les plus courantes sont la circumambulation, la prosternation et les offrandes.

 

La circumambulation consiste à marcher une ou plusieurs fois autour de ces sites dans le sens des aiguilles d'une montre en s'accompagnant de prières (prononcées le plus souvent avec un moulin à prières).

 

Les lieux sacrés, qu'ils soient des temples ou un site naturel, ont des couloirs ou des chemins (appelés "kora" en de nombreux endroits) prévus à cet effet. (Source : http://un-jour-en-chine.over-blog.com/tag/prier/)

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